Avaaz annule une campagne contre le Statut d’Autonomie de la Catalogne

Avaaz (www.avaaz.org) vient de stopper une campagne de signatures demandant l’annulation du Statut d’Autonomie de la Catalogne.

Avaaz se décrit comme « un mouvement mondial en ligne qui donne aux citoyens les moyens de peser sur les prises de décisions dans le monde entier » et permet « aux citoyens de toutes les nations du monde de s’unir pour réduire l’écart entre le monde que nous avons et celui que veut la majorité ».

Le Statut d’Autonomie de la Catalogne est une loi qui régit les affaires socio-politiques de la Communauté Autonome de Catalogne dans le cadre de l’État espagnol. Il s’agit d’une loi élaborée par le Parlement catalan, ratifiée par le Parlement espagnol, pour laquelle 75% des Catalans ont voté favorablement en référendum et finalement modifiée par le Tribunal Constitutionnel espagnol, qui en a ratifié la validité légale.

Le processus vécu par les Catalans pour arriver à obtenir cette loi, adoptée démocratiquement en référendum, a été long, difficile et douloureux. Il y a un abîme entre le premier projet de loi, soutenu par une majorité de groupes parlementaires catalans et la sentence dictée en 2010 par le Tribunal Constitutionnel qui réduit considérablement le texte ratifié en 2006 par le Parlement espagnol et adopté en référendum par les Catalans. La sentence de ce tribunal a provoqué une blessure collective qui a conduit irrémédiablement à la situation actuelle de conflit politique ouvert entre la Catalogne et le pouvoir central espagnol.

Malgré cela, le Statut d’Autonomie de la Catalogne est en vigueur et le processus de ratification légale montre qu’il est passé par tous les filtres possibles.

Le retrait de la pétition de la part d’Avaaz a provoqué la surprise des nationalistes espagnols, malgré la validité démocratique de la loi en question. Les protestations immédiates de la part de Help Catalonia et d'autres personnes à titre individuel ont provoqué cette mesure. Le nationalisme espagnol est habitué à l’impunité : à agresser les personnes, aux menaces, aux vols de drapeaux, aux insultes sur twitter… Ce retrait leur démontre que leur impunité au niveau international est terminée. Nous ne les laisserons pas passer.

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